US Federal Circuit: Aucun fardeau additionnel sur les Examinateurs américains pour justifier les rejets

*Ce qu’il faut retenir:

Un Examinateur américain n’est pas tenu d’offrir au Demandeur une interprétation des revendications dans la formulation de leurs rejets.

***Pour les praticiens de la propriété intellectuel

Dans l’arrêt In re Jung, Jung a fait appel de la décision de l’Examinateur de rejeter les revendications au dossier, décision qui avait été affirmée par la BPAI, arguant que

“the examiner failed to make a prima facie case of anticipation, and the Board acted as a ‘super-examiner’ by performing independent fact-finding and applying an improperly deferential standard of review to the examiner’s rejections.” “…the articulation of a prima facie case should involve more than the notice of rejection outlined in § 132.”

La Federal Circuit a refuser de requérir aux Examinateurs à ce qu’ils articulent l’interprétation des revendications dans le cadre d’un rejet de celle-ci:

“There has never been a requirement for an examiner to make an on-the-record claim construction of every term in every rejected claim and to explain every possible difference between the prior art and the claimed invention in order to make out a prima facie rejection. This court declines to create such a burdensome and unnecessary requirement. “[Section 132] does not mandate that in order to establish prima facie anticipation, the PTO must explicitly preempt every possible response to a section 102 rejection. Section 132 merely ensures that an applicant at least be informed of the broad statutory basis for the rejection of his claims, so that he may determine what the issues are on which he can or should produce evidence.” Chester, 906 F.2d at 1578 (internal citation omitted). As discussed above, all that is required of the office to meet its prima facie burden of production is to set forth the statutory basis of the rejection and the reference or references relied upon in a sufficiently articulate and informative manner as to meet the notice requirement of § 132. As the statute itself instructs, the examiner must “notify the applicant,” “stating the reasons for such rejection,” “together with such information and references as may be useful in judging the propriety of continuing prosecution of his application.” 35 U.S.C. § 132. Here, the examiner’s discussion of the theory of invalidity (anticipation), the prior art basis for the rejection (Kalnitsky), and the identification of where each limitation of the rejected claims is shown in the prior art reference by specific column and line number was more than sufficient to meet this burden. “


Aux US: “Best Mode” inclus mais mal identifié n’invalide pas le brevet

*Ce qu’il faut retenir:

Selon la loi américain sur les brevets, un demandeur est tenu de divulguer dans la demande de brevet le mode de réalisation préférentiel de l’invention.

**Pour ceux qui veulent en savoir plus:

La jurisprudence a établie que le demandeur n’est toutefois pas tenu d’indiquer lequel des modes de réalisation décrits est le plus avantageux, ni même aucun mode préférentiel s’il n’en a aucun.

CONSEIL de l’Agence:

Sachant cela et à la lumière de ce qui suit, il pourrait être sage de ne pas identifier le mode de réalisation préférentiel en tant que tel dans une demande de brevet.

***Pour les praticiens de la propriété intellectuel

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Hulu TV fait invalider le processus d’affaire de Ultramercial

*Ce qu’il faut retenir:

Il est de plus en plus difficile de protéger un processus d’affaire aux États-Unis. Mauvaise nouvelle si vous avez un brevet sur un tel procédé. Bonne nouvelle si ce sont vos concurents qui en ont un!

**Pour ceux qui veulent en savoir plus:

Ultramercial, LLC a poursuivi Hulu TV pour contrefaçon de son brevet portant sur un procédé d’affaire visant à forcer un utilisateur à voir de la publicité pour avoir accès à de la programmation télévisuelle gratuite.

La Federal District Court a toutefois déclaré le brevet de Ultramercial invalide puisque le procédé n’implique aucune machine ni la transformation d’un article en une chose différente. La cour a ainsi appliqué le “machine or transformation test” que la Supreme Court a déclaré dans la célèbre cause Bilski comme le seul test valide pour la brevetabilité des procédés d’affaire. De plus la cour a statué que le procédé en cause n’impliquait qu’une idée abstraite et de ce fait n’était pas brevetable.

***Pour les praticiens de la propriété intellectuel

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US: Contrefaçon contributoire et conduite inéquitable évitées

Golden Hour Data Systems, Inc. v. emsCharts, Inc. and Softtech concerne à la fois la contrefaçon contributoire et la conduite inéquitable (“inequitable conduct”). Le tribunal inférieur avait jugé le brevet non éxécutoire pour conduite inéquitable et qu’aucun des deux parties accusés n’enfreignait tous les éléments des revendications en cause.

Contrefaçon contributoire

EMS fournit des résultats d’analyses médicales sur le Web tandis que Softech coordonne de l’information concernant des vols aériens. Les deux compagnies ont décidé de former une alliance stratégique selon laquelle leurs produits seraient offerts à forfait.

Selon la doctrine en matière de brevet, il y a contrefaçon directe si une entité unique pratique chaque élément ou étape d’une invention brevetée. Selon la Federal Circuit law, deux ou plusieurs entités peuvent éviter la responsabilité d’une contrefaçon tant que chaque entité n’est responsable de la pratique que d’un sous-ensemble des éléments brevetés et qu’aucune entité n’exerce un contrôle sur l’ensemble du processus de contrefaçon.

Dans le cas présent, aucune preuve n’a pu être présentée à l’effet qu’il y avait eu un contrôle et la contrefaçon a donc été évitée.

Conduite inéquitable

Golden Hour aurait failli de soumettre une brochure non datée incluant de l’information non divulguée qui aurait contredit des énoncés faits par le Demandeur à propos d’un document d’art antérieur. Selon le Demandeur, il ne s’agissait pas là d’un manquement puisqu’il n’était pas clair qu’il s’agissait d’une antériorité. Toutefois, selon le MPEP:

“[t]here is no requirement that the [submitted] information must be prior art references in order to be considered by the examiner.” MPEP § 609 (2008).

La cour a jugé le document “materiel” puisqu’il contredisait un énoncé du Demandeur dans le mémoire descriptif.

Quant à l’intention de tromper le USPTO, la cour n’a pas pu trouver de preuve qu l’attorney avait lu le document et à donc évacuer la question.

US: Attention à ce qui est décrit dans la section “Background of the Invention”

Ring Plus, Inc. v. Cingular Wireless Corp. (Fed. Cir., August 6, 2010) concerne à nouveau un cas de conduite inéquitable (“inequitable conduct”). Même si le jugement de la cour de 1ière instance a été renversé pour manque de preuve quant à l’intention de tromper, la cause est particulièrement intéressante, considérant le trop grand nombre de praticiens qui s’obstinent à décrire des documents d’art antérieur dans une demande de brevet américaine.

Le litige concernait le brevet US no. 7,006,608 visant une méthode logiciel pour générer et délivrer des messages sur une ligne téléphonique remplaçant ou complémentant des appels enregistrés. Le tribunal de première instance avait conclué que le brevet ‘608 était non exécutoir pour conduite inéquitable parce que la section “Background of the Invention” décrivait deux références comme décrivant des systèmes matériels et n’incluant pas de logiciels pour les opérer. La cour de première instance était d’avis qu’une personne versée dans l’art aurait compris que lesdites références décrivaient des algorithmes logiciels.

US: Demande provisoire utilisée pour déterminer la date d’antériorité sous 102(e)

La demande de brevet de Giacomini est déposée le 29 novembre 2000. Dans sa recherche, l’Examinateur trouve la référence US 7,039,683 qu’il cite à l’encontre de la brevetabilité de la demande de Giacomini. La demande ‘683 (Tran) est déposée en décembre 2000 et est délivrée en 2006. Selon l’Examinateur, le brevet ‘683 doit être considéré comme une antériorité sous le paragraphe 102(2) puisqu’il revendique la priorité d’une demande provisoire déposée en septembre 2000.

Selon 35 U.S.C. 102(e) est considéré de l’art antérieur:

the invention was described in . . . a patent granted on an application for patent by another filed in the United States before the invention by the applicant for patent, except that an international application filed . . . shall have the effects for the purposes of this subsection of an application filed in the United States only if the international application designated the United States and was published under Article 21(2) of [the PCT] in the English language.

En appel, la Federal Circuit a confirmé la décision du USPTO à l’effet que la date de dépôt de la demande provisoire est la date effective sous 102(e).

Therefore, the Tran patent “shall have the same effect,” [Citing 119(e)] including a patent-defeating effect, as to the claimed invention as though it was filed on the date of the Tran provisional. Accordingly, Giacomini, who filed his application after Tran filed his provisional application, cannot receive a patent covering the same subject matter under 35 U.S.C. § 102(e).

US – 2 cas d'”Inequitable Conduct”

adDans l’arrêt Advanced Magnetic Closures, Inc. v. Rome Fastener Corp. (Fed. Cir., June 11, 2010), la Cour a statué que le supposé inventeur a frauduleusement prétendu qu’il était l’inventeur alors qu’il ne l’était pas. La Cour a utilisé le standard “Star Scientific” pour confirmer la décision de la cour de première instance:

“the single most reasonable inference able to be drawn from the evidence is that [the alleged inventor] intended to deceive the PTO.”

Avid Identification Systems v. Crystal Import Corp. (Fed. Cir. 2010) concerne également un cas d'”inequitable conduct“. La Cour avait statué que, puisque le président d’Avid ID Systems avait été “impliqué substentiellement” dans la poursuite de la demande, celui-ci avait un devoir de divulgation.Le président d’Avid aurait manqué à ce devoir en ayant omis d’informer le USPTO d’une démonstration à une foire commerciale qui avait eu lieu plus d’un an avant le dépôt de la demande. La Cour vient de rejeter la demande d’une nouvelle audience en banc.

US – Interprétation de “a” (un/une) dans une revendication de brevet

Au coeur du litige Silicon Graphics, Inc. (SGI) v. ATI Technologies, Inc. and Advanced Micro Devices (AMD) (Fed. Cir. 2010) se trouve l‘interpétation des revendications et plus spécifiquement celle du terme “a”.

Le brevet de SGI concerne une puce pour le calcul de graphique incluant des nombres avec virgule flottante (“floating point calculations”). La revendication en cause inclut l’expression “rasterization circuit . . . that rasterizes the primitive according to a rasterization process which operates on a floating point format.” La puce de ATI utilise à la fois les calcul avec virgules flottantes et la notation à virgule fixe.

Selon la cour de première instance, il n’y avait pas contrefaçon puisque le procédé d’ATI n’opère pas esclusivement en virgule flottante (“as a whole”).

La Federal Circuit a renversé le jugement:

The use of the indefinite article â€œà€ in the claim, when coupled with the list of processes provided in the specification, makes it clear that the claims’ references to “a rasterization process” means “one or more rasterization processes.”

The limitation “a rasterization process which operates on a floating point format” therefore means that “one or more of the rasterization processes (e.g., scan conversion, color, texture, fog, shading) operate on a floating point format.” This construction is also in line with the rest of the specification. Nowhere does the specification teach that all rasterization processes must operate on a floating point format.

USPTO Issues Statement in Response to Supreme Court Ruling in Bilski v. Kappos

The USPTO issued the following statement in reaction to today’s Supreme Court ruling in Bilski v. Kappos:

“The Supreme Court today affirmed the USPTO’s decision that Mr. Bilski’s invention was not patentable subject matter as his claims were drawn to an abstract idea. Significantly, the Court ruled that the “machine or transformation” test is not the sole determinant of patent eligible subject matter for process claims, but is nevertheless an important “investigative tool” for evaluating their patent eligibility. The Court also indicated that a business method is, at least in some circumstances, eligible for patenting under Section 101.”

“The USPTO will be issuing guidance further interpreting the decision as soon as possible. The USPTO is distributing interim guidance for the examining corps today.”

The opinion can be found on the Supreme Court Web site at: http://www.supremecourt.gov/opinions/09pdf/08-964.pdf.”