US – Idée Abstraite + Ordinateur = Non brevetable

Dans Bancorp Services, L.L.C. v. Sun Life Assurance Company of Canada (U.S.), Fed. Cir., No. 2011-1467, la Federal Circuit a statué qu’une revendication d’un système incluant un ordinateur mettant en oeuvre des étapes évidentes permettant de résoudre un problème plus rapidement n’est pas brevetable.

As we have explained, “[s]imply adding a ‘computer aided’ limitation to a claim covering an abstract concept, without more, is insufficient to render the claim patent eligible.” …

To salvage an otherwise patent-ineligible process, a computer must be integral to the claimed invention, facilitating the process in a way that a person making calculations or computations could not. … Thus, as we held in Fort Properties, Inc. v. American Master Lease LLC, [671 F.3d 1317 (Fed. Cir. 2012)], the limitation “using a computer” in an otherwise abstract concept did not “ ‘play a significant part in permitting the claimed method to be performed.’ ” … The computer required by some of Bancorp’s claims is employed only for its most basic function, the performance of repetitive calculations, and as such does not impose meaningful limits on the scope of those claims.

 

US: Attention de ne pas prévoir un ordinateur à usage général sans en avoir les moyens

Pour les praticiens en PI

 

Dans Ergo Licensing v. CareFusion 303 (Fed. Cir. 2012) la Federal Circuit des États-Unis a déterminé:

If special programming is required for a general purpose computer to perform the corresponding claimed function, then the default rule requiring disclosure of an algorithm applies. It is only in the rare circumstances where any general-purpose computer without any special programming can perform the function that an algorithm need not be disclosed.

Thus, the means-plus-function limitation has no corresponding structure in the specification because “there is no algorithm described in any form for the function of ‘controlling the adjusting means.'” As a result, the claim is invalid as indefinite.

 

 

Consultation de l’OPIC sur l’affaire Amazon.com

OPIC:

À la lumière de la décision récente de la Cour d’appel fédérale dans l’affaire Canada (Procureur général) c. Amazon.com Inc., 2011 CAF 328, l’Office de la propriété intellectuelle du Canada tiendra une consultation sur la pratique en ce qui a trait au concept inventif et sur les objets prévu par la Loi sur les brevets ainsi que sur les méthodes de diagnostic et les usages médicaux.

La consultation de 30 jours sera lancée au cours de la semaine du 2 avril 2011. À ce moment, de plus amples renseignements, de même que les documents relatifs à la consultation, seront diffusés dans la page Web des consultations et discussions de l’OPIC.

Précisions récentes de la US Board of Patent Appel and Interference concernant la brevetabilité d’inventions reliées aux ordinateurs

Dans Ex Parte Hu, App. No. 2010-000151 (BPAI 2012) des revendications portant sur un “computer-readable storage medium” sont acceptées alors que celles concernant un “computer readable medium” sont rejetées.

Selon le Board of Patent Appel and Interference:

– the allowed subject matter “… is directed to a tangible storage medium, which can be read by a computer and therefore fall within one of the four statutory classes of 35 U.S.C. § 101”.

 

Dans “Ex Parte Svendsen, App. No. 2011-012505 (BPAI 2012)”, le BPAI précise à propos de revendications incluant entre autre un “wired communication interface” que :

– ” the “extra-solution activity” doctrine “is more properly applicable to cases where Appellant is attempting to circumvent the prohibition on patenting abstract ideas by adding insignificant and unrelated activity…”;

– “Here, however, the storing and transmitting steps are clearly integral to the selection and delivery of media previews.”

 

Pour être valide, un brevet US portant sur une méthode d’affaires doit faire plus que mentionner la présence d’un ordinateur

Pour en savoir plus:

Dans Dealertrack v. Huber (Fed. Cir. 2012) , une méthode pour gérer une demande de crédit est jugée non brevetable par la Court of Appeal of the Federal Circuit (CAFC) parce qu’elle concernerait une idée abstraite qui couvrirait un concept fondamental qui brimerait toute innovation dans le domaine concerné (“the claims” are directed to an abstract idea preemptive of a fundamental concept or idea that would foreclose innovation in this area).

Selon la cour:

– “The claims are silent as to how a computer aids the method, the extent to which a computer aids the method, or the significance of a computer to the performance of the method. The undefined phrase “computer aided” is no less abstract than the idea of a clearinghouse itself.”

– “Simply adding a computer aided limitation to a claim covering an abstract concept, without more, is insufficient to render the claim patent eligible.”

La revendication 1…:

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Nouvelles directives d’examen suite à la décision Amazon.com

L’OPIC a émis de nouvelles directives d’examen aux examinateurs suite à la décision rendue par la Cour fédérale dans Amazon.com Inc. c. Commissaire aux brevets 2010 CF 1011.

Les voici.
En résumé:

Lors de l’examen d’une demande, il faut identifier deux choses afin d’évaluer la brevetabilité :

  1. ce que le demandeur revendique en tant que monopole et
  2. ce que les inventeurs ont réellement inventé.

Si ni le monopole revendiqué, ni l’invention réelle n’est brevetable, la demande est irrégulière et ne peut être acceptée.

Non brevetabilité d’idées abstraites aux US: la barre a été montée

*Ce qu’il faut retenir:

Il n’y a que trois (3) exceptions articulées à l’éligibilité d’une matière brevetable aux États-Unis: les lois de la nature, les phénomènes physiques, et des idées abstraites.

** Pour en savoir plus:

Dans la cause Research Corp. Technologies c. Microsoft Corp., la cour a réitéré les trois seules exceptions précédentes. Citant In re Bilski la Federal Circuit a rappelé que la Cour Suprême n’avait pas voulu fournir une définition stricte de ce qu’était une “idée abstraite” dans cette dernière cause:

“the Supreme Court invited this court to develop ‘other limiting criteria that further the purpose of the Patent Act and are not inconsistent with its text.”

La Federal Circuit a ainsi conclu qu’il n’y avait rien d’abstrait dans les revendications de procédés des brevets en cause, en observant:

  • “The invention presents functional and palpable applications in the field of computer technology”;
  • Some claims in the patents require physical components;
  • “[I]nventions with specific applications or improvements to technologies in the marketplace are not likely to be so abstract that they override the statutory language and framework of the Patent Act”; and
  • The incorporation of algorithms and formulas does not prevent patent eligibility.

***Pour les praticiens de la propriété intellectuel

Un autre point en litige fut les revendications de priorité. À ce sujet la cour mentionne:

“…the patent holder bears the burden of proving the entitlement to priority – including that the claims of the earlier patent are supported by the written description of the earlier specification.”

US: Validité d’une cession et de revendications sur une méthode de calcul de positions GPS

SIRF Technology v. ITC and Broadcom (Fed. Cir. 2010) concerne l’importation et la vente d’appareil GPS par SIRF. Les brevets en litige concerne des méthodes augmentant la fiabilité de signaux GPS et la vitesse de calcul du positionnement. En défense SIRF alléguait que la cie Magellan, qui n’avait jamais revendiqué de droits sur les inventions, était co-propriétaire des droits sur les brevets puisqu’un des employés de Magellan est l’un des inventeurs nommés dans les brevets en cause et que celui n’aurait pas cédé ses droits sur les inventions. Selon la cession, l’employé de Magellan cède:

“all inventions . . . which are related to or useful in the business of the Employer . . . and which were . . . conceived . . . during the period of the Employee’s employment, whether or not in the course of the Employee’s employment.”

Plusieurs cessions sont effectives sous la loi d’un état. Toutefois, c’est la cour fédérale américaine qui doit être utilisée pour déterminer si une cession est directe et automatique ou ne constitue qu’une entente selon laquelle les droits seront cédés éventuellement. De plus, selon la loi fédérale américaine, une cession est présumée valide jusqu’à preuve du contraire. Dans le cas présent, la Cour a déterminé que les preuves à l’effet que Magellan était propriétaire de droits sur l’invention n’étaient pas suffisantes .

“If Magellan and Abraham recognized that Global Locate was the owner of the trade secret rights to the invention, it logically follows that Magellan and Abraham did not think that Magellan was the owner of similar rights that eventually became the subject of the ‘346 patent.”

La cour fédérale a également confirmé la validité des revendications portant sur le calcul de la position:

We also think that the presence of the GPS receiver in the claims places a meaningful limit on the scope of the claims. In order for the addition of a machine to impose a meaningful limit on the scope of a claim, it must play a significant part in permitting the claimed method to be performed, rather than function solely as an obvious mechanism for permitting a solution to be achieved more quickly, i.e., through the utilization of a computer for performing calculations. We are not dealing with a situation in which there is a method that can be performed without a machine. Contrary to appellants’ contention, there is no evidence here that the calculations here can be performed entirely in the human mind. Here, as described, the use of a GPS receiver is essential to the operation of the claimed methods.

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US: Méthode et système pour générer un rapport en utilisant un module logiciel est jugé brevetable par le USPTO

Le “Board of Patent Appeals and Interferences” du USPTO a jugé brevetable une invention visant: “method and system for generating a report using software modules adapted for easy modification and updating“.

En se basant sur la décision bien connue “Beauregard” et In re Lowry, 32 F.3d 1579 (Fed. Cir., 1994), le USPTO a jugé que la revendication suivante de la demande No. 10/463,287 est brevetable:

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